lundi 8 août 2011

Wild Wild East

Le Canada, et plus spécialement le Québec... C'est beau. Par contre, on oublie NYC et ses immeubles pas possibles, la grande ville et toute l'agitation. Non, ici c'est nature et découverte. Oui, il y a quand même une escale à Montréal, et oui on peut y faire la fête dignement, dans des bars ou sur des toits d'hôtel quatre étoiles, et oui on y trouve des gens dans la rue à toute heure du jour et de la nuit. C'est l'exception qui confirme la règle. Le Canada c'est surtout des grandes étendues sauvages, des lacs énormes, des baleines, des bélougas, des grandes grandes forêts, et pas énormément d'habitants. Ceux-ci d'ailleurs ont une particularité amusante : ce sont des américains qui parlent français (même si ils ne sont pas totalement américains et qu'ils ne parlent pas totalement français). À tous ceux qui se sont un jour demandé ce que donnerait un fonctionnement à l'américaine dans la langue de Molière, la réponse se trouve ici.
Le road-trip est une partie du voyage, mais l'autre partie n'a rien à lui envier. Monsieur Louis nous laisse les clés de son chalet en pleine forêt, au bord d'un lac, et nous voilà aux portes du paradis. L'endroit idéal pour se reposer, où on se réveille au chant des oiseaux, s'éclaire à la bougie, utilise le barbecue à l'excès, construit des tables, pêche, kayake, bronze, boit de la bière maison, du vin maison et de l'hydromel maison. L'endroit le plus sain au monde pour le corps comme pour l'esprit, l'extrême opposé de la folie urbaine dans laquelle nous nous étions aventurés quelques jours plus tôt. Autre ambiance, autre plaisir, même jubilation; à partager entres amis.
Je vous laisse, j'me casse à Mexico.








































dimanche 7 août 2011

Dernière scéance

New York c'est fini... Non ce n'est pas une chanson du frère caché d'Hervé Vilard, c'est en revanche la fin de l'épopée nouillorquaise. L'appel du Canada et de sa nature abondante sans doute. En attendant, plutôt que de pleurer des litres, je préfère envoyer une dernière salve photographique. On quitte les thèmes, et on arrive dans du bordel, du en vrac, de la rue, du détail, du killer cocktail-de-la-mort-qui-tue dans un bar tout aussi violent, de l'homme sandwich, du divorce pas cher, de la voiture pimpée... De l'américain et de son rêve en fait.
L'occasion de revenir sur cette première partie de mon voyage outre-Atlantique. Oui, c'est une ville de dingue, une des rares où je pourrai m'imaginer vivre. On n'a peut être pas le poids historique de certaines grandes capitales européennes, mais cela n'empêche pas NYC d'avoir une âme. Entre ses rues gigantesques, rythmées par des immeubles de tailles totalement différentes et souvent très contrastées de par la démesure de certains bâtiments; ses nuées de taxi jaunes à toute heure du jour et de la nuit; ses échoppes de nourriture à emporter et les camions de glace qui arrivent tout en musique pour annoncer leur passage; les nuits absolument délirantes et les bars tous plus branchés les uns que les autres... Une ville où finalement ses habitants sont profondément humains, et où l'individu est mis en avant comme pour trancher avec l'aspect titanesque de leur environnement. Dès que c'est possible, les informations sont écrites à la main, peintes sur les murs, dessinées à la craie sur des tableaux noirs, les produits emballés "comme à la maison". Pour peu qu'on s'en donne la peine, c'est une ville où chaque jour peut apporter son lot d'anecdotes farfelues; on peut ainsi passer sa journée à vivre une succession de rencontres inattendues et d'événements improbables... Comme à la télé. Oui, c'est un fait, après avoir été abreuvés pendant des années d'images américaines, et en partie New Yorkaises, on se retrouve dans les décors qu'on a tant pu regarder, à se comporter comme des personnages de film ou de série. On a presque une forme de nostalgie à vivre des aventures pourtant inédites, mais que dans le fond, on connaît par cœur. Et, aussi idiot que cela peut paraître, tout ça ajoute un cachet au quotidien, on vit des expériences dans lesquelles on s'est déjà projetés et re-projetés, mais au lieu de fantasmes virtuels, cette fois on emporte un souvenir. C'est finalement une sensation assez étrange, qui vient se mélanger à toute la folie, la vitesse et l'intensité qu'a à offrir New-York.
Donc pour résumer, allez-y, mangez-en, et éventuellement, embarquez-moi avec vous, ça fera plein d'heureux.